Voici sans aucun doute la série qui a fait le plus parlé d'elle depuis cette fin d'année 2007. School Days, ou comment une simple histoire de triangle amoureux au lycée bascule dans une histoire glauque comme seul les faits divers savent les conter. J'en avais entendu des choses sur cette série, assez pour me donner avis d'y jeter un oeil et de me parfaire un opinion personnel. Et bien, à ma grande surprise, je trouve cette série pas si mauvaise qu'elle ne peut le laisser paraître de prime abord.
Passons rapidement le côté technique car ce n'est pas la partie sur laquelle j'ai envie de m'attarder. C'est visuellement de qualité, l'animation est fluide et la musique sans identité (comme dans toute les séries du genre). Le véritable intérêt de la série réside dans ses personnages et dans sa trame scénaristique, véritablement descente aux enfers.
Pourtant, tout démarre de façon très soft. Deux filles mignonnes, un garçon au milieu qui plait aux deux, bref l'ultimissime classique triangle amoureux que les japonais nous servent à toutes les sauces depuis des années maintenant. Bien sûr, ça se passe au lycée, bien sûr il y a du ecchi à tout va (mais comme je l'ai déjà dit dans un sondage, "c'est nul mais on fait avec") et toutes les filles que l'on croise dans l'anime sont toutes supers mignonnes et bien foutues. Alors qu'est ce qui fait que School Days sort du lot?
Déjà le héros, enfin on va dire le mec qui les attire toutes comme un aimant. Au départ timide et réservé, on comprend vite, et cela dès le troisième épisode, qu'il ne cherche pas une relation stable avec une nana mais plutôt une paire de seins avec un vagin. En effet, Makoto aime le sexe et il n'y a que cela qui l'intéresse. Et aussi fou que cela puisse paraître, toutes les nanas lui courent après malgré tout. Si certaines assument le fait que leur vibromasseur sur pattes aille gambader par çi par là, on en voit d'autres, réellement amoureuses, sombrées peu à peu dans la folie au fil des épisodes face aux infidélités de leur "petit ami".
Même si l'ensemble peut paraître un peu gros et clairement invraissemblable par moment (toutes les nanas finissent sous la couette de Makoto pour une raison X ou Y, aussi naze soit-elle), il faut voir, au délà de ce côté fan-service un peu surdosé, que le déroulement des événements n'est lui, pas si improbable que ça. Finalement, des mecs comme Makoto, j'en ai croisé un petit paquet dans ma vie et son comportement n'est pas si irréaliste que ça (mais son nombre de conquêtes sexuelles obscurcit clairement le côté réaliste). En bref, les évènements de School Days ne sont à mes yeux pas si idiots que ça et la série nous montre une facette presque plus réelle du monde des lycéens, un peu moins rose que celui des shojos habituels.
Quant à la fin, parce qu'il faut bien en dire un mot, elle ne m'a pas surpris outre mesure, malgré le fait que j'avais compris, suite aux commentaires sur la série, que ça allait se terminer dans les larmes et le sang. Pour sûr, on se dit à la fin du 12e épisode "Mais comment on a pu en arriver là?". Mais finalement, à y regarder de plus prêt, je trouve cette fin aussi valable qu'une autre. C'est extrêmement glauque et extrêmement choquant, mais allons bon, il suffit de voir ce qui se passe dans l'actualité pour comprendre que ce genre de finalité n'est pas aussi irréaliste que ça. C'est choquant, mais ça n'est pas invraissemblable.
Pour conclure, je dirais que School Days est un shojo (j'en reste convaincu) qui tente de jouer dans un registre un peu plus réaliste avec une fin choquante mais qui fait partie des fins envisageables pour ce genre d'histoire. Ce qui est réellement dommage, c'est le fan-service (dans les plans et les situations) qui fait perdre beaucoup de vraisemblance à l'ensemble. Si ce dernier n'avait pas été si présent, la série aurait clairement gagner en crédibilité. C'est pour cela que School Days n'obtiendra de ma part qu'un 6/10. Mais ça reste plus crédible et plus prenant qu'un Higurashi ni Naku Koro ni...