Critique de l'anime School Days

Apperemment, School Days est un anime qui fait débat : des critiques nombreuses et surtout montrant des avis très variés ; certains adorent, et d'autres détestent. Autant le dire tout de suite : je fais partie de cette seconde catégorie.

Commençons par le début, si vous le voulez bien. Les quelques épisodes mettent en scène un manga harem tout ce qu'il y a de plus banal : un triangle amoureux, un seul garçon (ou deux, si on prend en compte le figurant de pote du héros) pour une jolie brochette de filles (toutes très ien proportionnées, évidemment), et une bonne dose de fan service sur le tout.

Mais voilà : tout le monde n'est pas capable de faire quelque chose de distrayant avec ces ingrédients là, et on s'ennuie vraiment devant les premiers épisodes, tellement le scénario devient prévisible à cause d'un surplus de clichés, comme les personnages stéréotypés ou le fait que les héros se retrouvent toujours sur le toit. (C'est pas vraiment spécifique à cet anime d'ailleurs, mais je me suis toujours demandé comment le toit d'un lycée pouvait rester une cachette secrète alors que c'est le lieu de rendez vous d'à peu près tous les héros de tous les mangas se déroulant dans un lycée...)

Passée cette période d'ennui mortel, un élément déclencheur (à l'épisode de la piscine, si je me souviens bien) nous fait passer d'un anime harem classique à un autre genre, un manga harem dont on pourrait dire qu'il ne garde que le côté pervers.

C'est sûr qu'à partir de là, on ne peut plus vraiment se plaindre de s'ennuyer, mais je me demande quand même si c'est réellement mieux.

On se rend compte alors que les personnages sont tous plus détestables les uns que les autres, Makoto en tête, qui enchaine les conquêtes et répète inlassablement les mêmes erreurs, sans se soucier réellement de la douleur qu'il inflige à ses camarades de classe.

Et n'allez pas croire que ses pauvres victimes sont mieux : toutes prêtes à commettre les choses les plus odieuses à leur propres amies afin de coucher avec Makoto, dont elle savent pertinemment qu'il est lui même monstrueux. Chaque épisode a donc droit à son lot de trahisons, de coup de couteau dans le dos, et même de voyeurisme.

C'est aussi à partir de ce moment là que le scénario commence à partir n'importe où : que toutes les filles du lycée tombent amoureuse de Makoto est un phénomène qui me dépasse complètement. Dans Love Hina par exemple, elles tombent toutes amoureuses de Keitaro, mais c'est seulement un nigaud. Dans School Days, c'est un nigaud doublé d'un goujat, alors faudrait voir à pas trop nous prendre pour des prunes non plus...

Et ces dérives du scénario vont mener à des absurdités qui donnent envie de rire (ou pleurer) : le jour où vous trouvez un lycée ayant à sa fête annuelle un "local de repos" (ceux qui ont vu l'anime ainsi que les plus tordus d'entre vous voient de quoi je veux parler), et ce de manière traditionnelle je vous prie, appelez moi!

Vers la fin j'ai bien cru que l'anime allait virer hentai tellement ça retombait à chaque fois sur la même chose : le sexe, le sexe, et encore le sexe.

Reste l'épisode final qui, même s'il est surprenant et nous offre une excellent fin, ne rattrape selon moi en aucun cas le reste de l'anime.

Pour ce qui est des graphismes, ils sont très bons et je n'ai rien à redire sur ce point, et quant à la musique, je n'ai retenu aucun thème en particulier, c'est donc qu'elle ne devait être ni bonne ni mauvaise.

3/10, et je suis encore trop généreux.