J'aurais aimé commencer cette critique par une phrase originale, une blague pas très marrante ou bien par une sorte d'introduction, mais à vrai dire, j'ai trop la flemme de la jouer écrivain, alors on va faire quelque chose de très simple et de très carré!
Après avoir visionné Kaichou Wa Maid-Sâma, je me sentais prête à tout. Je croyais que le monde m'appartenait, était à mes pieds, tant j'avais souffert durant 26 épisodes, impuissante, devant les remous amoureux d'un débile profond et d'une débile plus profonde encore. Je croyais que plus rien ne me gênerait, ne me choquerait, ne me saoulerait.
Oui, " je croyais ".
En effet, peu de temps après cette torture visuelle, alors que je rodais sur Youtube à la recherche d'une vidéo sur les chatons, j'aperçus parmi les vidéos recommandées du fameux site le dit " School Days, Épisode 1 ".
Et comme l'on sait que rien est mieux qu'une torture visuelle avec une torture auditive, le tout était en VF. De quoi attiser ma curiosité de jeune fille candide!
Armée de ma souris, je cliquai sur le lien, scellant ainsi mon triste destin ...
Pourquoi? Autant être claire.
Vous voyez la bouse de vache? School Days, c'est à peu près ça. Une belle grosse merde.
Commençons par le commencement.
D'abord, le chara-design digne d'un cartoon sur Boing!. On retrouve des personnages aux yeux démesurément exorbités, aux visages bien trop ronds ne collant pas avec l'ambiance du manga. Côté paysage, ce n'est pas fameux non plus : on observe des plans du lycée, encore et toujours, les détails ne sont pas travaillés et les effets de perspectives sont tout bonnement foirés.
Parlons ensuite des seiyus! ( Bah oui, j'ai fini par craquer et j'ai regardé en VOSTFR. Je tiens à mes oreilles, quoi! ) D'habitude, j'ai tendance à me renseigner sur leur identité quand j'ai finit un anime. Bah là, j'en ai pas trop eu besoin. Leurs voix sont terriblement niaises et stupides, particulièrement celle de Kotonoha qui donne envie de lacérer l'écran à chaque minutes. Jamais une série ne m'aura coûter aussi cher, j'ai dû changer de Mac un bon nombre de fois ...
Mais encore, tout ça, ça passe. Parce que si derrière, on a une histoire profonde, avec des personnages attachants et une délicieuse morale à la fin, on peut fermer les yeux sur l'esthétique. Malheureusement, ce n'est pas le cas de School Days.
Makoto, 16 piges, un mec dont le charisme est aussi bas que la beauté et qui ne pense qu'avec son bijou de famille. En effet, on croit d'abord avoir à faire à un petit timide, tout mignon tout puceau, un peu trop naïf qui semble - je dis bien qui semble profondément épris de la belle Kotonoha, cette dernière l'aimant en retour. Sekai, une gentille fille ( Oh, qu'elle est sympa la Sekai! Un vrai petit ange! ), décide donc de les brancher en organisant des piques-niques sur le toit de l'école entre les deux tourtereaux.
Malheureusement pour nous, fillettes de 8 ans fans de shojos, se posent plusieurs gros problèmes :
1 ) La " meetic girl " est amoureuse de Makoto ...
2 ) Le sex-appeal de ce-dernier semble largement supérieur à la normale puisque toutes les coconnes du village veulent coucher avec lui!
3) Il ne les repousse jamais ; au contraire, ça l'arrange de les dépanner!
4) De ce fait, il trompe à la fois respectivement Kotonoha et Sekai ...
5 ) Et en particulier Kotonoha qui se laisse faire.
Vous l'aurez compris, ce qui ressemblait au départ à une parodie d'émission digne de NRJ12 va en réalité bien plus loin que ça.
De ce fait, on voit un autre problème : aborder des sujets sérieux sur les jeunes, l'amour et le sexe, OK. Mais si on ne rentre pas vraiment dans le thème, quel intérêt?
Au final, on assiste juste à l'ascension d'un type banal jusqu'au rang de " connard ". Ben oui, parce que Makoto, on va le détester! Totalement irréaliste, n'hésitant pas à faire porter le chapeau aux autres. D'ailleurs, après ses ébats, il dira pour la plupart du temps cette fameuse phrase : << Il fallait y penser avant. >>
D'ailleurs, on a beaucoup parlé de cet attardé, mais pas tellement des filles! Mais c'est parce que j'ai une excellente raison de ne pas l'avoir fait.
Kotonoha est l'archétype de la fille soumise et Sekai, la fille qui a tout engendré et qui paye les pots cassés. C'est sûrement la seule chose qui m'a plu dans l'anime, qu'au final, les 3 protagonistes aient été "jugés" pour leurs crimes, en quelque sorte!
Et justement, la fin ... Je me suis faite chier pendant 12 épisodes, mais les 5 dernières minutes du dernier en valaient vraiment la peine. Absolument épatant, du travail de dingue!
Pour ceux qui voudraient tout de même regarder la série malgré ma critique pas très mimi, je tiens à vous prévenir. Bien qu'on dise partout que School Days est un shojo, il est adapté d'un jeu type "simulation de drague" seinen, c'est à dire pour les jeunes adultes. Attention donc aux esprits sensibles et aux petits fragiles, il y aura des scènes de sexe, certes, mais surtout vers les derniers épisodes, l'anime devient très psychologique et sombre, au point d'en être glauque et traumatisant dans son apogée.
Bref, âmes sensibles s'abstenir.
Pour résumer, que dire de School Days? Une histoire qui aurait pu être bonne mais qui fut mal exploitée, des dessins vraiment loupés et un final extraordinaire que je mets sans conteste dans mes fins d'animes favorites.
Ah oui, je ne dirais rien sur les OST qui ne m'ont pas touché, à part la dernière du dernier épisode (les fameuses merveilleuses 5 minutes).
D'où ma note de 3/10.
Merci d'avoir lu cette critique, et à bientôt pour une autre!